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Bon, Embrun pour un gros hippopocéros, ça monte, ça descend, mais heureusement, il y a du plat et pour valider la course tu as le droit de bouffer sans limite.

Mais au final, je n’ai pas pu profiter pleinement du menu…j’ai du abandonner sur cette course. Premier abandon sur distance Ironman. La raison est simple, je me suis bloqué le dos 4 jours avant la course, nous avons bien essayé de résoudre le problème mais j’avais deux disques bien inflammés qui n’ont pas résisté à la partie vélo.

Malgré cela, je ne suis pas décu, j’étais en forme et mon approche de course était vraiment bonne.
Alexandra et moi logions avec le coach, Johnny GTI 16 soupape injection et Nadège, dans un petit appartement au début de la montée de Chalvet. Nos deux approches de course étaient en parfaite adéquation, ce qui m’a permis d’arriver jusque sur la ligne de départ dans un état propice à la performance.
Venons en au fait : la course !
Je crois, de mémoire de triathlète, ne mettre jamais senti aussi bien dans l’eau. J’ai tout fait comme un vrai triathlète, c’est à dire sans forcer, sans se faire mal aux bras. Le tout en 59’02’’ à ma montre soit mon PB sur IM ! Je repense à ce moment, sur le retour vers Paris, Jo qui nous dit : « J’ai mal nagé, j’avais pas de bras…ni plus ni moins ». Le mec sort en 48’. Et moi qui lui raconte à quel point j’ai glissé like a dolphin dans l’eau, que chaque poussée de bras me propulsait en avant tel un zodiac sur motorisé…pour au final sortir en 59’. C’est merveilleux.
La transition la plus longue du monde : à l’image de Zizou, j’ai d’abord mis la chaussette gauche, puis la droite puis une gorgée de Roctane, toujours. Le tout avec la petite musique en fond.
Puis bon, à un moment je monte sur le bike et je me cale sur le pacing dicté par le coach. Tout se passe bien, je double pas mal de monde. Dans les balcons de la durance, après la boucle du CD, je commence déjà à avoir le dos un peu raide. Puis, arrivé dans les gorges du Guil, ça commence à tirer pas mal…sur la fin, avant Arvieux, ça devient impossible de pousser les watts au bon pacing. Ce n’est qu’une fois en haut de l’Izoard, après m’être « déplié » pour récupérer mon ravito perso que j’ai compris. Une grosse douleur au dos et un retour à la cool pour encourager les potes sur le marathon.
Déçu, mais pas abattu ! Je sais que je reviendrai, d’abord pour les stages trycoaching mais surtout pour affronter l’Embruman et montrer que l’hippopocéros que je suis sait grimper ! BAGARRE !!!
Credit photo : Daniel Comiza