Back from Germany
Cette fois ci, le retour à la réalité est bien plus facile qu’après l’Afrique du Sud. La campagne Allemande n’a rien à envier à notre banlieue parisienne…des usines, du béton, une couleur, des panneaux.
Kraichgau était prévu de longue date. L’objectif fixé par le coach était plutôt sympa : Faire une natation correcte (mieux qu’en Afrique du Sud), un très gros vélo et terminer sans se cramer sur la CAP. Bonus : mon Padré, mon Frangin, mon petit neveu et comme à chaque fois ma femme étaient là. Sans compter les potes et connaissances du monde triathlétique qui font de chaque rassemblement une fête.
Nous sommes donc partis de Paris avec Alexandra, la twingo chargée à bloc. En théorie, Kraichgau est à 5h de Paris si vous partez le matin… et 7h30 si vous partez le vendredi soir vers 17h comme nous l’avons fait. C’était merveilleux. Traverser Paris un vendredi soir à 3km/h….ahhh on l’aime notre ville Lumière.
Nous rejoignons Jo, Nad, Fred, Franck Martinite et Benji dans un appart’hôtel à Sinsheim. Hécatombe dans une des chambres puisque Franck et Benji seront DNS. Les grosses saucisses Allemandes ont du mal à passer.
Premier constat, les deux transitions sont à 10km l’une de l’autre et nous sommes au milieu. En terme d’organisation c’est franchement pas simple. Heureusement, nous avons 4 bagnoles et mon père est en camion ce qui simplifiera grandement les aller-retours du jour J.
Dimanche matin le coup de feu est donné à 9h, d’abord pour les Pros et les femmes puis les premiers groupes d’âge à 9h20. Comme d’habitude j’essaye de « feel the water » mais décidément les José Polonnais ne savent pas faire. Je crois que ma tête et ma mâchoire de tyrannosaure ne supportent pas bonnet et lunette, je perds le tout… deux fois… Fort heureusement je sors juste sous les 30 minutes ce qui m’évitera insultes et coups de fouet à l’entraînement par le coach.
De là, je sais que le jeu peut commencer. Seulement, dès les premiers coups de pédale, je sens que la journée va être longue. Pas comme d’habitude; il y un truc qui cloche… Quoi, je ne sais pas, mais je ne suis pas au mieux. J’arrive tout de même à maintenir une bonne allure aux alentours des 330 Watts. Un petit problème mécanique m’oblige à faire une pause. Le frein arrière était bloqué. Je me disais bien que ça trainait.
J’ai passé un moment fort agréable en compagnie de quelques jeunes français. Comme j’aimerais fortement les revoir, j’espère qu’ils se reconnaitront et me communiqueront leur profil Tinder.
Je tiens notamment à remercier Nicolas Boivin (Bib 1014) et Nathan Dortmann (Bib 978) avec qui j’ai passé un agréable moment. J’espère que vous avez apprécié le paysage et que la vue du postérieur des concurrents et du mien de très/trop près pendant pas mal de kilomètres ne vous a pas incommodé. Si je n’avais pas été si occupé à écraser les pédales, je vous aurais gratifié de petits gaz dont j’ai le secret pour vous signifier mon plaisir à vous avoir sur le porte bagage, mais désolé, j’étais trop occupé à respecter les règles du jeu. No Drafting. La prochaine fois, n’oubliez pas de venir avec une ficelle, promis j’aurais une boule à caravane accrochée à la selle…
Je pose le vélo en 2h24 en comptant ma pause mécanique. Je suis dans les 10 du groupe d’âge. Le tout avec une puissance de…..335 Watt. 15 de moins que l’objectif. Désolé à ceux qui avait parié sur moi. Échec !
Pour la course à pied, le coach avait dit « tu te crames pas »! Je suis donc parti cool et j’ai fait tout cool.. Rien de bien extraordinaire mais au final un temps pas trop mauvais sans se faire mal. Pour moi le seul point positif de la journée.
En résumé une course avec un goût amer. Clairement pas la course de ma vie. Mais je ne perds pas de vue que l’objectif est dans quelques semaines à Frankfurt (attention aux saucisses).
Pour conclure, l’Allemagne sait y faire en terme d’organisation. Tout est réglé comme du papier à musique et le public est dingue. L’ensemble du parcours est franchement sympa.
Course à faire même si pour moi c’était la première et la dernière.