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Il est 7h30 quand ma petite femme m’accompagne à l’aéroport d’Orly, c’est parti pour un long périple, avant de pouvoir fouler la terre Hawaiienne. Le voyage se fera en trois étapes : Paris-Londres, Londres-LA et pour finir LA-Kona. I’m ready pour 24 heures de trajet !

Pas de triathlète au départ de Paris sur mon vol… dommage, moi qui adore raconter ma vie… Heureusement, je voyage avec deux petites jeunes, très sympathiques. Nous échangeons sur la dernière relation de Johnny Depp et le mariage de Nabila!!! Génial, j’adore les potins. Arrivée à Londres, la course commence car Heathrow est gigantesque. Il faut prendre un bus pour aller à l’autre terminal et passer les nombreux contrôles de sécurité à la limite de la gynécologie, de l’indécence obstétrique… Tout cela sur fond de: est-ce que mon biclou suit?

Dans le vol London to LA, la chanson change. Il commence à y avoir du triathlète! Y’a du tout bon comme moi : Clarks au pied et Ray Ban sur le nez. Et y’a du tout bon de « compet » avec les manchons de compression, la visière, les Oakley et même la Yoga Attitude à 10 000 mètres ! Sans compter les femmes de triathlètes, tout autant « compet » que leur mari. Génial, j’ai l’impression d’être dans une télé-réalité. Du coup, les 11 heures passent vite!

Enfin, la dernière étape de mon périple : LA to Kalua Kona ! ça commence par un énorme coup de speed à l’aéroport de LA car il faut récupérer valise et vélo pour ré-enregistrer les bagages, le tout en 1 heure. Au final, l’avion aura attendu la vingtaine de triathlètes que nous sommes. Et après 5 heures de sommeil profond, je débarque enfin à Kona. L’île de tous mes rêves, ce pour quoi je m’entraîne, ce pour quoi je me lève. Un an de « job » pour y arriver. Maintenant, je me fous de tout, je suis simplement H-E-U-R-E-U-X. Et même l’absence de mon vélo ne m’énerve pas.

Je suis fabuleusement accueilli par Fabrice Houzelle, mon coloc pour les dix jours à Kona.

La première nuit se passe merveilleusement bien Réveil à 5h30…ici la vie commence tôt. Le soleil se couche à 18h et se lève à 5h30, et ça, toute l’année. Et le décalage horaire est là pour tout le monde !

Direction le Pier de Kona pour la première baignade. J’ai enfin compris pourquoi tout le monde met 1h15 pour parcourir les 3,8km de la boucle natation. Ce n’est pas à cause de l’interdiction de porter la combi, mais c’est plutôt à cause des fonds marins. On a l’impression d’être sur Arte ou avec le Commandant Cousteau en exploration. Je croise dauphins, tortues et autres poissons colorés…c’est magnifique, amazing!

Le lendemain, je retrouve Raphael pour la première sortie vélo X Barbecue qui me laissera des traces de bronzage indélébiles jusqu’au jour de la course. Une sortie de 120km sur un parcours vélo qui s’annonce comme difficile. Je garde espoir d’améliorer mon temps sur Iron. C’est un peu paradoxal, tous les mecs vont en Allemagne pour améliorer leurs temps ; de mon coté, ça sera à Hawaii. La  Parade des Nations sera l’occasion de revoir quelques têtes croisées sur des courses mais surtout on représente notre pays même si notre fédération ne reconnait pas ce sport…

Nous sommes mercredi, c’est journée repos et retrait de dossard. J’en profite pour ne rien faire du tout. Il faut être le plus frais possible pour samedi car la journée sera longue. Donc lecture vs dodo.

Le jeudi première séance de CAP Hawaiienne : « no probs », les sensations sont bonnes, avec un traditionnel passage par le Pier pour une natation matinale et un café sur le catamaran. Chaque année a lieu la « Under pants Run » (course en slip). Pour certains l’occasion de se rincer l’œil, pour d’autres, une nouvelle occasion de montrer leur plus beau slip !

Pendant une semaine, c’est la teuf pour les triathlètes avec une activité chaque jour. Le jeudi… c’est cérémonie d’ouverture ! Pour moi, l’occasion de rencontrer mon idole, Faris Al Sultan, et également de profiter de la Pasta Party et de son spectacle…

Vendredi, veille de course : la pression monte. Presque une grasse mat ! On se lève à 6h15, le temps de boire un café et direction le Pier pour patauger et goûter une dernière fois l’eau calme avant la tempête. C’est le jour où l’on dépose les vélos donc il est préférable de faire un petit tour avec pour éviter les mauvaises surprises lors de la course.

Jour J : petite boule au ventre tout de même. J’avale mon gatosport presque en entier et deux portions de sport dej devant mon coloc stupéfait par la quantité de bouffe énergétique que je peux engloutir. « Ils ont qu’à faire des goûts endive ou choux de Bruxelles ! …j’en mangerai moins. »

Le départ est donné au son détonnant du canon, pour les Pros d’abord puis les GA. Sur la partie natation, où le drafting est autorisé, j’ai nagé dans les pieds, ou plutôt devrais-je dire les moignons de « Monsieur pas de jambe mais bras gros comme des cuisses ». Je sors en 1h06, pas mécontent. Maintenant, commence ma partie préférée : déjà parce que j’ai faim et que sur le vélo je vais pouvoir manger mes power bars et mes 4 gels GU, mais surtout parce que je vais pouvoir envoyer la saucisse ! Du coup, je visse mes coudes sur les prolongateurs et c’est partie pour 180km à 260 Watt, 140 bpm, 80 rpm et 525 triathlètes déposés. Le parcours est magnifique mais il ne faut surtout pas croire que c’est plat. Ça monte, y’a du vent, il fait chaud et c’est long. Je boucle cette partie en 4h51, en ayant ralenti l’ésotérisme pendant les 10 derniers kilomètres à cause d’un bruit de crécelle venant de mon pédalier. Ce n’était en fait que le début de formation d’un pain de sucre lié à cette douce et merveilleuse boisson énergétique que j’ai ingurgitée…

L’épreuve la plus difficile commence ensuite. Je pars 3 secondes au-dessus de l’allure prévue avec le coach pour démarrer « calmement », c’est-à-dire 4min18 au kilomètre pour viser 3h05. Malheureusement, ça ne se passera pas du tout comme ça… Si les 15 premiers kilomètres sur Alii Drive sont remplis de monde et de motivation, la suite sur la Queen K, au milieu de rien et sans personne pour supporter, fera cruellement chuter mon allure à 5 minutes au kilomètre. A cela, il faut ajouter quelques passages à vide, sans son, ni image ni couleur…et vous avez un beau p’tit marath’ en 3h27 ! En gros, le temps moyen de la catégorie des 75-79….super !

Je termine tout de même heureux…mais alors vraiment heureux en 9h34 ! J’ai réalisé mon rêve et ça n’arrive pas souvent dans une vie alors je savoure cette arrivée. Surtout je sais que je vais pouvoir reprendre une vie normale pendant au moins un mois. Mon prochain Hawaii sera dans deux ans et je jouerai cette fois-ci pour gagner… j’aurai les armes nécessaires pour accrocher le sub 9 ici.

Pour finir, je souhaitais remercier tous les membres du stade pour les messages, le soutien, l’entraide et tout cela après seulement un an d’ancienneté : je ne suis pas près de vous quitter ! Je remercie aussi beaucoup Bibi (Alex) : déjà parce que j’avais sa carte de crédit à Hawaii (et que j’ai fait n’importe quoi avec !), mais surtout pour le soutien paternel et maternel qu’il n’a cessé de m’offrir!

Merci également à Jo (Tryoen) notre coach à tous qui me suit en plus du stade et qui a su m’emmener jusqu’à Hawaii.

Enfin merci à ma famille : mon Padré et Fanfan, Papeu et Nanou, la Madré, le Frangin, l’Couz Doud…tout ceux qui m’ont supporté, qui m’ont aidé, poussé…Avec une attention toute particulière pour ma ptite Femme Alexandra qui supporte ça au quotidien : deux boulots + un sport à temps plein, des travaux à la maison…et j’en passe ! Elle est ma plus grande supportrice, c’est elle ma force sur chaque course.