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C’est de mal en pis…plus les temps de courses s’améliorent, plus mes CR sont longs à écrire ! ?

Faut dire que j’ai eu du mal à atterrir. Que ce soit du Mexique vers Paris, comme du résultat inespéré de cette prépa, tout droit sortie d’un cirque, tellement il a fallu jongler entre l’arrivée du plus bel être du monde (mon fils chéri?), mon boulot et la vie perso hors sport. Même si je ne m’entraîne que 15 heures hebdo (moins de 12h hebdo sur l’année), il faut jongler entre la fatigue qu’apporte un nouveau-né et mes horaires de boulot en décalé.

Pour une fois, c’est tellement rare que j’ai envie de le crier haut et fort : JE SUIS HEUREUX ET FIER DE CE QUE J’AI ACCOMPLI ! ? Cette course n’a pas été facile à mener, je n’ai pas eu des sensations de dingue mais je me suis battu. ??

J’aime le triathlon, mais plus que ça, j’aime passer du temps avec ma chérie et, depuis le 2 octobre, avec mon fils. Cela a été un crève cœur de partir courir à 6h de mat’, de m’enfermer dans la salle de bain pour faire du home trainer ou de partir nager en les laissant tous les deux à roucouler. Moralement, j’en ai bavé ! J’avais à cœur de voir mes efforts payer pour le mal que je m’étais infligé et cela a été ma plus grosse source de motivation.

Cela m’a également permis de me rapprocher, par la pensée, de Flo et Phil, les parents du p’tit Raph, atteint du syndrome de Barth. Je comprends pourquoi à chaque message que j’échange avec eux, à chaque dej/dîner, à chaque rencontre avec eux, ne se dégage que sourire, bonheur et simplicité. Avoir un enfant, c’est merveilleux et avoir un enfant malade, dont la santé risque à tout moment de se compliquer, fait prendre conscience que chaque seconde est une chance immense dont il faut profiter. Merci Flo, Phil et Raph de m’avoir, par procuration, donné cette force. Je suis heureux de faire partie de cette équipe de Barth’Jo !! ???

Revenons à des choses plus concrètes, mais cette parenthèse sentimentale était une introduction nécessaire à mon « mood » de pré-course.

Emeline, Alexis, Tom, Ben et moi sommes arrivés mercredi soir à Cozumel, après un long périple…très long : taxi, escalator, avion, escalator, navette, bateau, marche à pied, vélo… il ne manque que le segway et on aurait utilisé tous les moyens de transport du monde ! ? Le tout pour arriver dans une maison, où photos et réalité avaient subi les ravages de l’âge…Heureusement que ma chérie et Léon ne sont pas venus ! ? C’est une maison tout terrain : les ventilos font des bruits d’A380 au décollage et, à ceux-là, tu rajoutes le sifflement permanent émanent de la bouche de Ben dans la nuit, les paniques de Tom qui croit entendre des voleurs alors que les chicanos font 1m20 et que j’en prends deux sous mes bras en marionette si on a des problèmes, le tout ponctué des classiques délicatesses sortant du corps d’un triathlète en fin de prépa…je peux vous dire que la Famille Adams n’a qu’à bien se tenir ! ?

Jeudi d’avant course, c’était déblocage mais je dois dire que, pour une fois, je trouvais la journée bien chargée pour un déblocage pré IM, à savoir : 3h de bike avec pas mal de bloc allure IM ++ (300Watts), un peu d’allure Half ++ (350Watts) et des parties à 400Watts…que du bonheur en somme ! ? Le tout avec un enchaînement allure IM en course à pied et une nat’ costaud…Malgré la chaleur, je suis quasi dans les puls : Les séances « salle de bains » payent ! ??

Vendredi, repos.

Samedi, derniers réglages.

Le tout sans cesser de s’enfiler des repas toutes les 2 heures à base de risottos, de pâtes, de patates, de pizzas, de quinoa…enfin, en bref, on recharge mais alors je crois que j’ai rarement autant rechargé avant une course ! ?

Toute cette nourriture nous a lourdement, mais sûrement, propulsé jusqu’à ce dimanche matin où l’on se réveille tous beaucoup trop tôt, la tête enfarinée, en se disant : pourvu que ça passe le plus vite possible et que ça fasse le moins mal possible…

Le départ pro hommes est donné 15 minutes avant les AG et 10 minutes avant les pro femmes. Le coach m’avait dit : « accroche-toi à Weiss », une façon de me venger de St Polten où il avait mis le turbobooster à la sortie à l’australienne.

Nous faisons un départ assez lent, ce qui me permet d’être au contact du second pack, le premier étant inatteignable pour mon niveau. Je suis un piètre sprinteur mais, au train, je peux mourir pour suivre. Je suis avec Weiss à ma droite, qui nage excessivement mal. Je décide donc de passer rapidement devant pour me caler juste à côté de Tyler Butterfield (futur vainqueur de l’épreuve). Après 30 minutes de nage, je rétrograde juste derrière pour me caler à côté de Trevor Delsaut et nous terminerons ensemble, avec un pack de plus de 15 bonhommes.

42 minutes : ici, le courant aide bien mais ça n’a pas traîné non plus. Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer.

Les gars sont en GP, transition éclair, alors que, moi, j’en profite pour me poudrer le nez ! ??‍♂️ Je me retrouve donc solo sur une espèce de Queen K version 4×4. Je me rends compte que le choix des pneus de 28, gonflés à moins de 6 bars, est plus que judicieux (merci René Herse, Silca pour les chambres en latex et merci JP pour les conseils !). Je suis comme à la maison, sur un rythme économique de sénateur sans stress. Je prends déjà beaucoup plus de plaisir que sur Half, où il faut en permanence se mettre le couteau sous la gorge. Je suis à 280W, dans mes puls, tout roule. Weiss me dépasse. Étant à l’économie, je décide de le suivre quelques kilomètres…c’est une boucherie ! Je croyais être pas mauvais à vélo…derrière Weiss, j’ai l’impression d’être un gamin en draisienne ! ?Finalement, je me retrouve avec Urs Muller, sur un rythme plus que confortable, mais dans le pace. Par contre, sur le deuxième tour, il s’arrête, pour un problème technique j’imagine. Je me fais doubler par Philipp Mock que je connais bien, comme étant un gros rouleur. Je me cale avec lui, à distance, pour profiter un peu mais je dois le laisser partir au ravito « special need », faute de quoi je vais exploser en plein vol !

Je termine donc seul ce parcours vélo, en 4h24 à 280W de moyenne, qui, malgré le faible dénivelé, n’est pas le plus facile que j’ai pu faire.

Comme à l’accoutumée, je profite de T2 comme il se doit : faire honneur au lieu !?

Je pars à pied au feeling mais surtout en gardant en tête mes motivations et l’ensemble des éléments positifs pour combler les coups de mou. Je pars avec des valeurs cohérentes à l’attendu (4’10 au début puis 4’25 voire 4’30).

Je double rapidement Patrick Nilson, qui a pris un tacle à la gorge par le soleil, puis Ackermann, Heemeryck…une hécatombe. Cette histoire est en train de faire mes affaires, même si je n’ai aucune idée de mon classement. C’est fou d’ailleurs comme 2+2 devient difficile à résoudre sur un marathon d’IM ! ? J’ai vraiment toute la peine du monde à compter le nombre de gars devant moi…Bon, après moultes opérations, j’en déduis que je dois être dans les 12-15 premiers.

Ce marathon aura été un long chemin de croix : il a fait très très (très !) chaud, le peu d’air a rendu la course à pied suffoquante. ? Je passe la ligne avec 3h15 affiché sur ma montre, je crois que je suis content, mais bon, je suis trop sec pour aligner mes pensées avec mes gestes…ça sera donc une belle arrivée sans lever les bras et sans un sourire, comme d’habitude ! ?

J’avais pris le départ avec 3 targets : •moins de 8h45,

•top 15,

•3h15 ou moins au marathon.

C’est la première fois que le contrat est totalement rempli ! ??

A cela s’ajoute une belle progression en natation.

La saison s’achève par un 8h28 sur un Ironman rapide à la 14ème place d’un plateau relevé. Point. Je peux couper sereinement.

Je profite bien sûr de ce CR pour remercier l’ensemble des sponsors qui rendent cela possible à commencer par l’association Syndrome de Barth qui se bat pour trouver un remède à cette maladie. Flo, Marine, Phil, Arnaud…merci !

Un gros merci aux Garages Mannes (si vous avez besoin d’une revision sur une merco ?) et au Garage Jean Buser (des pièces Porsche !).

Un grand merci à Ben et Béreng’ de chez SwissLife.

Merci aussi à Antho de ZeBikeShop d’être mon pote, mon conseiller et de me prêter régulièrement son pied d’atelier et ses talents de mécano.

Merci infiniment à la ville de Meudon, Denis Larghero (Maire de Meudon) et Francine Lucchini (Maire adjointe déléguée aux sports) pour leur soutien, la mise à disposition des infrastructures de la ville et l’aide à la recherche de sponsors.

Un énorme merci aux sponsors matériel qui, sur 2020, vont s’impliquer plus que jamais dans ma pratique en m’aidant encore plus :

•Merci à Mohawks Cycles pour l’intendance, les relations et toute l’aide que vous m’apportez. Nico, une bise sur le front ? !

•Merci à Parlee pour les bikes qui sont juste merveilleux. Le nouveau route arrive bientôt ! ? Bob, je te check ?? !

•Merci Praxis ! Penchez-vous sérieusement sur cette marque qui a le meilleure rapport qualité/prix/poids du marché ! Vous me direz le jour où vous trouverez un autre pédalier de moins de 650 gr à moins de 300€…Et surtout regardez les nouveautés 2020 ? !

•Un énorme merci à JP, de chez 2-11 Cycles, pour les conseils ainsi que les pneus René Herse et chambres à air Silca. Je vous assure qu’il est impératif de tester cette marque !

•Merci à Ta Energy pour les tonnes de pastilles que je consomme. La boisson de recup’ goût chocolat est juste folle.

•Merci à Gu pour les gels depuis mes débuts ! 7 ans que je vous utilise et toujours autant de kif ?

•Un gros merci à 2XU pour toute la gamme textile. Seule Trisuit où je ne termine pas un IM lacéré ! ??

•Merci Cycling Ceramic et Yohann pour les petites optimisations qui vont bien.

•Et même si ce n’était pas d’actualité à Cozumel, merci à Maxime et toute l’équipe d’HJC dont j’utiliserai les casques pour la saison 2020. Du Adwatt (et Adwatt Tri) pour les courses à profils roulants au Furion 2.0 pour les courses plus escarpées, en passant par l’Ibex 2.0 pour l’entraînement.

Pour finir, et c’est là le plus important, un gros merci à mes proches. Ma femme pour sa patience infinie. Ma famille qui sont tous mes premiers supporters. Mon sparring, mon pote, mon bro Vincent qui s’est cogné quelques séances bien pourries avec moi pour m’accompagner dans cette prépa. Mes potes qui sont toujours à fond sur les courses. Mon coach et pote Jo avec qui on bosse depuis 7 ans, il arrive à prouver qu’il est totalement inutile de se faire des semaines de 18/20h de sport pour progresser et, qu’en optimisant bien, on peut même arriver à être pas trop mauvais.

Et merci à vous tous qui me suivez, m’encouragez et m’envoyez des messages avant et après les courses.

2020 se prépare et j’ai déjà hâte !

A très vite

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