Argueneufe : alors non, ce n’est pas de l’Allemand. Simplement le mot que j’ai répété deux fois pendant l’Ironman de Frankfurt. D’abord en posant le vélo et ensuite en franchissant la ligne d’arrivée. Résumer l’Ironman en deux mots je dirais : saucisse et four. Deux mots qui peuvent être liés que ça soit en cuisine comme dans le sport !
Back again from Germany ! L’idée ici était de valider une partie de la stratégie de course Hawaiienne et éventuellement de faire un sub 9. Globalement, valider les progrès effectués en natation depuis l’Afrique du Sud (un genre de Kraichgau bis mais avec le feeling du « dolphin »). Un vélo aux alentours de 295 watts sans faire chuter les watts sur la fin du parcours. Et cap sur les mêmes bases qu’à Port Elizabeth. Tout ne s’est pas tout à fait déroulé comme prévu!
L’événement du voyage, et de cet Ironman…ma première course sans mes supporters. Avant la course, ça me paraissait déjà difficile. Gros José à un gros cul mais aussi un gros cœur ! Le soutien sans faille ne sera pas de la partie sur le marath.
Je rejoins tout de même quelques comparses triathlètes : Jean-Fabrice avec qui nous partageons le gourou et Philippe Daum, triathlète de l’éternel… On s’est marré, on a bien bouffé, on a picolé et on a joué à l’Ironman !
Le matin de la course on commence direct par un combo : stress X taxi qui ne trouve pas le chemin X file d’attente pour les WC ! Une merveille qui me fait sauter mon échauffement. Cela dit, mes dernières natations ne méritent pas franchement d’échauffement.
Le départ est donné sur un bout de plage dans un lac au décor… industriel. Cela ravirait les propriétaires de Lofts. Comme je n’avais pas lu le mail de l’organisation sur le choix des vagues de départ, je me retrouve en deuxième vague avec 2000 personnes. Au final, ça ne se passe pas trop mal puisque j’arrive à sortir mon corps de baleine en 1h01. Ce qui correspond à ma deuxième meilleure perf. sur IM et à chaque fois sans combi…va comprendre, tout le monde perd 5 minutes et moi c’est l’inverse.
Le temps de mettre mon haut, natation sans combi oblige, j’ai du enfiler mon jersey Zerod Armada à la transition. Ce qui, avec un corps trempé, rend la tâche compliquée. Sur les premiers coups de pédales, je ne suis pas au mieux. Le temps de me faire péter une entrée de derrière les fagots GU, soit 10/15 km, et je trouve mon rythme. Nous avions tout calé avec le coach grand maitre gourou vénéré adoré, jésufié… Je suis à 295 Watts, les puls sont « au poil », le vélo est une merveille venue du ciel ou de chez Felt. Je reprends beaucoup beaucoup de monde. Pour une fois, les arbitres sont bien présents et derrière moi, c’est le drapeau arc en ciel. Certains mecs tentent même une auscultation en trifonction. Du coup, l’arbitre me suit un long moment, il aura fait son quota en 20 minutes : 20 cartons.
Je passe le premier tour en 2h12, rapide calcul de niveau polytechnique : 2h12 fois 2 = 4h24. Oh bordel Jésus Marie José dieux Allah budda. C’était sans compter le coefficient hypoglycémie, lui est toujours là quand tu n’en as pas besoin. Il arrive juste avant la montée Powerbar, que tu prends bien soin de faire à 450 watts. Histoire d’avoir besoin d’un décodeur canal sat pour voir tes mains en haut de la bosse. Et j’aurai le droit à mon hypo sur les deux tours. Je perds donc pas mal de temps sur les 20 derniers kilomètres à cause d’un manque de ravitos ! Et franchement, il en manque un ! Tout de même satisfaisant, je pose le bike en même temps que Marc Unger (The Monster, monsieur 4h36 à Hawaii) qui lui est parti 10 minutes avant moi, sachant qu’il nage fort. En gros à ce moment là je plane. Le double effet hypo X euphorie. Donc pas la peine de compter, je suis sûr à 200% d’être premier de la caté! Avec un temps vélo de 4h33, premier temps bike, 9ème temps scratch derrière quelques mammouths du Triathlon.
Au vu de mon état à l’arrivée du vélo, j’ai pris une télé pour regarder quelques films pendant le marathon et j’ai bien fait. J’aurais pu voir Titanic que j’aurais eu le temps de terminer avec une série. Un calvaire de A à Z, chaleur, hypo. Vous connaissez tous ce sentiment de « sous-merdise ». En tous cas mille mercis aux supporters Français (que je ne connaissais pas) qui ont bien boosté le moral. Même s’il m’a fallu 3h49 pour faire ses 42 bornes.
Au final, j’en termine en rampant de cet Ironman avec un temps, bien au dessous de mes espérances, en 9h31, 4ème de la catégorie et 43ème au général. Je ne suis pas totalement satisfait de cette course même si ça reste un résultat convenable qui laisse espérer de bonnes choses pour Hawaii. C’est anecdotique mais j’ai eu mon troisième slot de la saison.
Frankfurt, c’est un cocktail (saucisse) de saveur ! On ne retrouve pas la fameuse rigueur allemande, quelques bémols en terme d’organisation qui pour la première fois me laisse un goût amer. Heureusement l’ensemble du parcours dans les trois disciplines et l’engouement des allemands pour le triathlon rend la course vraiment géniale. I will be back !
Pour finir un gros merci à l’ensemble des partenaires de la team qui nous soutiennent et tout particulièrement au grand nouveau : Mavic !
Next Step Hawaii !