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« L’agence tous risques » n’a qu’à bien se tenir parce, cette fois-ci, le plan s’est déroulé avec plein d’accrocs !
Pourtant, j’avais pris les devants car c’est bien la première fois que j’arrive 20 jours avant une course.

La prepa a été courte mais intense : Un hiver vraiment très light en entraînement et je n’ai embraillé que deux mois avant la course. Malgré tout cela, j’arrive à Lanza hyper confiant.
Je suis avec Sven, mon couz Doudou, mon Padré et Fanfan puis nos chéries qui resteront une petite semaine avec nous.

On profite de l’île pour terminer la dernière grosse semaine avant l’affutage.

Bon…Lanzarote c’est sympa, mais c’est une île, une petite île : on a vite fait le tour. Au bout de quelques jours, la « croisette » de Puerto Del Carmen et les gros homards qui picolent dès 9h du mat’ n’ont plus de secret pour nous !

Quelques bonnes bouffes en famille, de bons moments de détente, des balades, du repos…tout ça nous emmène très vite au D-Day.

Une natation dantesque ! Je me fais ouvrir en deux…enfin surtout la fermeture éclair de ma combi, au bout de 500m ! Comme le Titanic face aux icebergs, je prends l’eau. Je ne coule pas mais c’est tout comme…Heureusement sur le deuxième tour, je peux la refermer. Tant bien que mal, je sors, un peu déçu, en 59 minutes. Après un 55 minutes sur l’Open Water Lanzarote (se déroulant une semaine avant sur le parcours de l’Ironman), j’espérais sortir en 57 minutes.
Bon…ayant un passif de gros nul en natation, plus rien ne m’inquiète sur cette discipline. Passons et enchaînons, next.

Je pars à vélo confiant, avec un pacing aux petits oignons où les prises de risque seront bien moindres qu’en Floride. En gros : 350W en bosse, 300 sur le plat et 260/280 en faux plat descendant.
Tout se passe très bien, je me sens solide, je partage une grosse partie de la balade avec Diego Van Loy, un pro assez costaud.
Pendant l’ascension du Mirador del Arria, je perds deux gels. Cela peut paraître anodin mais pour moi c’est un déchirement abyssal, sentimal mais surtout stomacal ! Cette perte  associée à l’absence de gel aux ravitos auront raison de ma glycémie…
Les deux demi-bananes m’ont foudroyé le bide. Je me sens bancal dès le 120ème km. C’est une première : je suis pris d’étourdissements et de maux de ventre. Arrivant au 160ème, le cliquetis émis par mon dérailleur arrière me réveille. Rien de grave, il est juste tout aussi bancal que moi et se met à passer les vitesses tout seul !
J’arrive à poser le vélo en 5h15, mais je me sens vide, je n’ai rien, plus d’essence.

Malgré tout, j’arrive à courir 16km aux alentours des 13-14km/h. C’est une bonne nouvelle : habituellement, je pars à 12…et je termine à 12 !

Puis bon, vers le 20ème, un mec est venu éteindre la lumière. La fête de trop, la foudre… J’ai pris une addition salée, de chez salée. Tout étourdi, je rejoins la tente médicale pour me glisser dans de beaux draps et me régaler d’un « bocadillo Jamon y Queso ».

Je suis un peu triste, un peu déçu, j’en ai pris une belle…fallait que ça arrive un jour.

Si Schwarzi le dit, je peux le dire : « I will be back » !