Deauville, ça commence toujours par des langoustes arrosées de vin blanc le vendredi soir et cela se termine chez Mac Do à 17h le dimanche. J’aime cette course pour mon seul Mac Do de l’année…mais pas que !
Quand il est 7h le dimanche matin, que tu vois les bouées servant à délimiter la partie natation sur le sable, que tu vois le ciel noir et que, quand tu mets ton nez dehors, tu as froid, c’est que ça pue d’avance !
On se retrouve tous dubitatifs face à une mer qui n’a pas envie de nous…et, très franchement, je n’ai vraiment pas envie de me jeter dedans. Un mec se pointe à coté de moi, il reste 20 minutes avant le départ. Je lui demande : « Elle est bonne ? » Il répond : « Elle est congelée, mais faut y aller avant le départ ». Avant même d’avoir commencé, j’ai la tête dans un étau et un mec y fait du djembé.
Tant bien que mal, je me sors de l’eau en 34 minutes, je suis nul, je sais. On a tous eu des vagues, tout le monde a eu froid. La natation en mer, c’est pas cool. Je préfère la piscine de meudon, il y fait chaud et je peux me doucher ensuite.
Le vélo…ahhhhhh le vélo ! c’est mon joujou, mon plaisir, mon chocolat au milieu des BN, mon gras de rillettes, mon croûton de pain…mon kiff. Pour une fois, les consignes étaient strictes et, franchement, ça ne me plaisait pas. Mais mon coach, Jo, c’est mon maitre : je l’écoute, il a toujours raison. Donc 310W sur le plat et 360/380 en bosse. Je me rends vite compte que ça suffit à remonter pas mal de gens et, si sur le premier tour, je me sens bien frustré de ne pouvoir appuyer comme j’aime, c’est dans le deuxième que ça commence à être agréable. Je suis 12ème à l’entame du deuxième tour et je reprends Victor Debil Caux et Anthony Le Duey sur la fin. Je pose donc le vélo 3ème, frais de chez frais en 2h15.
Peu confiant, suite à ma blessure et mon faible kilométrage à pied, je pars à 15km/h. Je sais que je ne peux pas faire mieux et, déjà, à cette vitesse, je traverse quelques moments de doute. Malgré ça, j’ai la banane jusqu’aux oreilles, je reconnais plein de monde sur le parcours et j’entends plein de gens me supporter, c’est du carburant gratos. Ma femme est déchainée et tente même un sprint de 100m à 15km/h pour m’encourager. J’ai mal à la tronche mais je prends un pied dingue.
Alors oui, je n’ai pas gagné, ce n’était pas Hawaii, mais cette course ne sera jamais oubliée. Je termine derrière des gars plus costauds que moi, voilà tout. Une 5ème place qui à la valeur d’une victoire à mes yeux ! Et puis ça reste un première place amateur qui me donne droit à mon premier contrôle antidopage 🙂
Mille mercis à tous les gens qui m’ont aidé, encouragé sur cette course : Ma petite femme, les Richen, Alex, Paul, Juliette, Louise, Victor, les Stadistes, la famille de la buvette côté plage, les planches d’avoir supporté ma foulée légère, les bénévoles, l’organisation du Triathlon de Deauville qui est au poil….