Le coquillage planté verticalement sous mon pied gauche est enfin parti…Deauville, c’est toujours des souvenirs dingues !
Deauville, c’est mon championnat du monde à moi, où la cinquième place est la première, où je checke Anthony au même endroit avec le même écart chaque année.Mais cette année la course avait une saveur particulière, bien qu’anecdotique : j’avais mon bonnet or 24 carat, avec un diams sur le dessus : badowww ! Pour faire simple, j’étais inscris en pro pour la première fois, les prémices avant le grand bain en 2019 !Plus qu’un CR de course à Deauville, c’est plutôt la liste des « à-côté », tout ce qui fait que je suis dingue de cette course.Cette année, le départ était donné à 8h le samedi matin. Une véritable offrande que nous propose l’organisation…la marée était basse.Au départ, je décide de me positionner derrière Fred, mon pote de la Triathlon Store Team Pro. Ce qui peut paraître un choix de cœur est en fait un fin calcul. Fred est petit donc je peux voir au dessus de lui quand il est debout. En plus, Fred nage bien mais il n’est pas le plus fort, j’ai donc espoir de m’y accrocher. Bon, y’a aussi un truc rassurant de l’avoir à mes côtés.On part en première ligne, à fond. Les premiers pas dans l’eau se font dans les traces de Fred puis, comme sa traditionnelle « relance Limousine » en bas des cols, Fred enclenche la moulinette. Je suis perdu dans un torrent de bulles et il m’est impossible de le suivre. Perdu tel un baleineau dans la Manche, je pose mon semblant de nage en essayant de m’appliquer dans l’espoir de sortir pas trop loin d’Antoine Mechin (Le but étant d’éviter de me faire coller à pied). Bon, je sors à 4’ du pack de tête et 3’ du pack qui m’intéresse…Je vais bosser d’arrache-main dans cette discipline !Après la transition la plus longue du monde, où j’ai pu profiter des encouragements de Perrine, de Mini-Martin et de la famille Le Duey au complet (j’ai même hésité à attendre Anthony à T1…mais bon, lui, il m’attend jamais à la sortie de T2 donc faut pas déconner non plus !Sur le bike, rien ne se passe comme d’habitude. Je connais cette course par cœur mais, aujourd’hui, je n’ai pas les jambes. Les pulsations ne montent pas, les watts en font de même. Je reste quasiment à allure Ironman. ça reste positif puisque, en me calant aux pulsations Ironman, j’arrive à sortir 320 W, normalisé à 150 puls. Sur les deux dernières éditions, j’avais roulé 340 W normalisé et 160 puls de moyenne.
Je pose le vélo 4ème, sachant que Robin ne va certainement pas courir, je suis donc provisoirement 3ème. À T2, toujours les mêmes supporters : Mille fois merci !
Je pars un poil vite pour le mental, environ 3’45″/km, puis je me cale rapidement à 3’50″, qui est l’allure cible. Je me fais rapidement enrhumer par Antoine, mais alors vraiment ! Je lui ai même calé un p’tit « Enfoiré » tellement c’était insupportable. Et puis ensuite, Anthony s’y met 30 secondes plus tard…sale temps pour les gros.
Je fais mon petit bonhomme de chemin en me nourrissant de mes supporters de luxe et de quelques gels Gu. J’entends mon prénom partout, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles, je suis vraiment heureux. La Team Barth France est là, et ce petit mec Raphaël me hurle dessus pour m’encourager…c’est mon carburant !!
J’arrive à terminer 5ème, toujours en checkant Anthony exactement au même endroit sur le dernier tour ! Super content. Ce n’était pas la course du siècle, un mois après l’échec de Lanzarote, je suis là où je dois être et c’est encourageant.
Deauville, c’était surtout l’occasion de partager un moment avec la Team Barth France. L’association Barth a pour but de sauver la vie d’enfants atteints du syndrome de Barth. Pour sauver la vie de ses gamins, il faut financer la recherche, il faut faire connaître la maladie, il faut communiquer autour de la maladie…
Pour finir : un énorme MERCI aux supporters, vous avez été tous géniaux et j’ai utilisé chaque encouragement pour avancer. Merci merci merci merci merci…
L’an prochain, venez nombreux à Deauville que ça soit sur le CD, le Half, le découverte, le kids ou le DO ! On va se régaler.
Et n’oubliez pas de soutenir la recherche afin de trouver une solution à ce foutu syndrome de Barth !